"Il y avait quelque chose de mystique, de sacré dans cette fulgurante rencontre de l'Ascension et de la Pentecôte. Oui, telle une caresse de l'invisible, il avait ressenti pour la première fois le frémissement de la grâce". Cette phrase de Jean-Christian Petitfils résume à elle seule le sentiment intense qui envahit Henri Fournier - connu sous le pseudonyme d'Alain-Fournier - lorqu'il croisa la route d'Yvonne Toussaint de Quiévrecourt dont il tomba éperdument amoureux et dont il s'inspira pour écrire "Le grand Meaulnes". Il lui enverra d'ailleurs le premier exemplaire de son oeuvre.
En plus d'évoquer la folle passion d'Alain-Fournier pour cette femme qui incarnait son idéal féminin, l'auteur relate, dans cet ouvrage à l'écriture délicieuse, le séjour à Londres du jeune homme, ses premières lectures, ses débuts d'écrivain, ses expériences amoureuses et sa mort au champ d'honneur en 1914.
C'est dans la Nécropole de Saint-Rémy-La-Calonne, tout près de Verdun, qu'il repose avec ses compagnons d'armes.
Ce n'est qu'en 1991, après de longues recherches, que sa dépouille et celles de vingt autres soldats ont été découvertes dans le bois de Saint-Rémy. L'endroit est devenu un mémorial : l'ancienne fosse commune a été recouverte d'un dôme en verre et un monument a été érigé. Sur le tronc d'un arbre, un panonceau a été accroché, on peut y lire une phrase de Pauline, la maîtresse d'Alain-Fournier.
A l'arrière de l'ancien lavoir de Saint-Rémy-La-Calonne, un Jardin Littéraire a été créé en 2011. Il regroupe 16 panonceaux présentant des extraits d'écrits d'écrivains emblématiques de la grande guerre. Des auteurs français tels que Maurice Genevoix, Louis Pergaud, Jean Giono..., mais aussi des auteurs allemands et anglais.
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