Malgré mon aversion pour la corrida, j'ai voulu découvrir les arènes de Séville et essayer de comprendre comment une telle barbarie pouvait encore perdurer. La visite commence par la découverte des quatre salles d'exposition du musée, situées en dessous des gradins. La guide nous fait découvrir l'histoire de la tauromachie, à travers des affiches, des œuvres (tableaux et scupltures), des tenues de matadors, des bustes de taureaux...
Dans les arènes, des explications nous sont fournies sur le déroulement de la corrida. La première de l'année a lieu le jour du dimanche de Pâques et la dernière en octobre. A ce moment-là, je réalise que quinze jours plus tôt, sur cette piste de sable ocre et face à des spectateurs en liesse répartis dans les 116 balcons, des taureaux ont versé leur sang. Lorsque je lui demande ce qu'elle pense de la corrida, la guide botte en touche. Si à Madrid de grandes manifestations sont organisées contre la tauromachie, à Séville rien ne bouge. Les taureaux continuent d'être massacrés. Comme ses aînés, la jeunesse ne s'en émeut pas. Tout juste reconnaît-elle la souffrance de l'animal et la cruauté du "spectacle", mais continue malgré tout de s'y rendre.
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