Vendée : Château de Terre-Neuve

A Fontenay-le-Comte, petite ville vendéenne située à 20 km de l'endroit où je suis née, se trouve un très joli château, le château de Terre-Neuve.  Il fut construit à la fin du XVIème siècle et appartenait à  Nicolas Rapin, magistrat et soldat, mais aussi poète et artiste.  C'est dans ce joyau de la Renaissance que furent reçus les poètes Agrippa d'Aubigné, André Tiraqueau et le mathématicien François Viète.

A partir de 1840, le château devenu la propriété d'Octave de Rochebrune, aquafortiste et graveur, subit des transformations. Divers fragments architecturaux en provenance du château de Coulonges-les-Royaux (Coulonges-sur-l'Autize aujourd'hui) sont ajoutés : le porche, de superbes plafonds de pierres sculptés de motifs différents et une cheminée alchimique.

Dans le grand salon, on peut voir un fronton de bois sculpté et doré réalisé pour la première représentation du "Bourgeois gentilhomme" de Molière et des panneaux en provenance de Chambord, représentant des soleils à visage humain dorés à la feuille d'or, commandés par Louis XIV. Chaque soleil a une expression différente.

Dans le hall sont exposés des tableaux et diverses collections, notamment de clés et des mortiers. Une porte exécutée pour le cabinet de travail de François Ier à Chambord arbore la salamandre et le monogramme du roi.

Dans le petit salon, on peut voir des boiseries de chêne d'époque Louis XVI.

La cuisine a été ouverte au public récemment.

Chaque pièce regorge de jolis objets tels que ces marionnettes, la machine  à écrire utilisée par Georges Simenon lors de son séjour au château (entre 1940 et 1943), des éléphants en porcelaine ou des bougeoirs sculptés.  

La chambre d'Octave de Rochebrune permet de découvrir le lit qu'il a lui-même dessiné et une tapisserie de 4 mètres par 2,60. A côté, dans son bureau, sont présentées une collection de papillons et la correspondance du propriétaire.

La visite s'achève par la découverte de l'atelier d'Octave de Rochebrune installé dans une salle voûtée. On peut y voir la presse à bras qu'il utilisait pour réaliser ses eaux-fortes dont bon nombre sont exposées. Des photos de Simenon rappellent que c'est ici que l'écrivain a écrit Pedigree, son premier ouvrage.

Un musée a ouvert ses portes en 2018.